Covid-19 : Impacts sur l’économie mondiale
Covid-19 : Impacts sur l’économie mondiale
Chômage technique, faillite et licenciement tels sont les conséquences sur les acteurs de l’économie mondiale face à l’épidémie covid-19. Un impact grave sur les grandes puissances économiques, les pays émergents ainsi que les pays en voie de développement. Usines du monde entier, marchés gigantesques, les grands de la planète sont aujourd’hui à l’arrêt engendrant une incertitude qui affole les marchés mondiaux : les cours du pétrole s’effondrent et les bourses dévissent. Selon les économistes, il faut craindre une nouvelle grande dépression comme celle des années trente. A quel point l’économie est impactée ? Et quels seront les éventuelles solutions ?
Tout a commencé par mettre la ville Wuhan en quarantaine par les autorités chinoises face à la multiplication exponentielle des cas du corona virus. Usines, entreprises, écoles, lieux de divertissement et places touristiques se sont vus interdites d’accès aux public. Première conséquence donc, baisse drastique des voyages touristiques dans cette zone du pays en particulier et dans l’ensemble du continent. La psychose a également affecté les transporteurs résultant un gros manque à gagner. A grand échelle, beaucoup de pays ont arrêté le flux aérien avec la chine pour limiter la propagation de la maladie. Ensuite, le confinement était la prochaine décision prise par l’Italie, la France, l’Espagne et les Etats Unis, ça va de soi que le domaine de la bourse commence à être affecté dès mi-janvier 2020.
La Chine, étant l’une des grandes puissances économiques du monde, le volume de ses activités économiques dans le pays et dans l’ensemble des pays concernés par le virus a considérablement diminué. Le pétrole est le premier à nous présenter la baisse de ces cours jusqu‘à 20% à la fin du mois de janvier, les bourses du monde entier connaissent des baisses exceptionnels témoignant un manque à gagner énorme rappelant les chiffres catastrophiques de la crise économique en 2008. En conclusion, le marché financier est en pleine déperdition.
Le secteur industriel est fortement secoué par cette pandémie, Wuhan est considérée comme un hub industriel contenant une centaine d’entreprises multinationales. Les groupes, tels que Renault ou Apple, ont soit fermé les usines soit stopper la production auprès de leurs fournisseurs ; la production industrielle est donc au ralenti tout secteur confondu. La relation clients/ fournisseurs imposera les même décisions partout dans le monde. Une situation qui risque de durer longtemps si des mesures de maintien et d’amélioration ne sont pas rapidement mises en place.
Une question s’impose : quels sont alors les mesures mise œuvre pour redresser la situation de l’économie mondiale ?
Plusieurs gouvernements ont décidé d’accompagner les secteurs les plus touchés au cœur de crise. Cet accompagnement consiste dans un premier temps à préserver l’emploi. Ensuite, le report des charges fiscales et sociales aidera également les sociétés qui connaissent des soucis de trésorerie. En d’autres termes, les PME qui connaissent un ralentissement ou d’écoulement de leurs produits ou services à cause de la pandémie ont droit de reporter les échéances des impôts à une date ultérieure. De plus, les gouvernements encouragent dorénavant les compagnies assurances, banques et grandes entreprises à être plus fluide sur les délais de paiement de leurs sociétés clientes en cette période difficile. C’est une façon d’être solidaire et de ne pas précipiter d’autres entreprises dans une situation précaire et manquante de visibilité pour le moment. Citons le Royaume uni qui est allé plus loin sur ces mesures de redressement économique, le gouvernement a annoncé une subvention à hauteur de 30 Milliards d’euros pour protéger les emplois, les travailleurs indépendants et les PME, les banques ont également été forcé à réduire les taux d’intérêt durant la période de propagation de la pandémie. Toutes ces mesures ont comme unique but : Maintenir l’économie Britannique à flot surtout qu’elle fait face à double menace : le covid-19 et le Brexit.
Selon la FMI, il y a des raisons d’être optimistes. La Chine et l’Inde devraient tirer leur épingle du jeu avec une croissance respective de 1,2% et de 1,9%. Le rebond de l’économie mondiale pourrait toutefois intervenir dès 2021, avec une croissance attendue de 5,8% à condition que la pandémie soit effectivement maîtrisée au second semestre de cette année. Sinon la récession pourrait être bien pire, une hypothèse « très probable », a mis en garde Gita Gopinath, l’économiste en chef du Fonds monétaire international dans le dernier rapport sur les perspectives économiques mondiales.
« Malgré les circonstances désastreuses », il y a de nombreuses raisons d’être optimistes, a-t-elle opiné. Dans les pays les plus affectés, le nombre de nouveaux cas diminue, après la mise en place de solides pratiques de distanciation sociale. La communauté scientifique travaille en outre à un « rythme sans précédent » pour trouver des traitements et des vaccins.
Sur le plan économique, le FMI loue les mesures « rapides et substantielles » pour protéger les personnes et les entreprises les plus fragiles. En outre, poursuit Gita Gopinath, « la différence cruciale » avec la crise des années 30 est l’existence d’institutions multilatérales telles que le FMI et la Banque mondiale capables de fournir une aide financière immédiate pour aider les pays les plus vulnérables.
A.Anwar